Tout de suite la suite

portait d'Alcmène (actrice Adeline Dudlay)

La phase 2 se poursuit donc, une phase que je titrerai pragmatiquement comme la phase de « marketing et de commercialisation ». Je suis en train de mettre en place la stratégie de promotion du premier volume des CdO, avec la décision qui me semble évidente d’utiliser dans un proche avenir le média Youtube comme locomotive de la visibilité attendue. Comme je l’avais écrit dans mon précédent message, ce blog va intégrer pleinement cette stratégie globale (blogale ?) en me servant de script monitor des contenus des modules que j’ai prévus pour le service de streaming vidéo. Désolé si j’abuse un peu trop d’anglicismes que je suis le premier à regretter, mais il est vrai qu’en mode « marketing », la langue de Shakespeare me semble tellement plus adaptée car en adéquation avec cette vision essentiellement libérale des choses. J’adore ma langue maternelle, je la révère même, mais c’est clair qu’entre marchandisage et merchandising il y a comme une distorsion de sens qui dévalue notre idiome lorsqu’il doit être déployé dans des considérations purement pragmatiques et utilitaires. Je continue de penser que pour certains ça tient du bluff (pardon, de l’imposture), les anglicismes conservant encore cette connotation d’innovation lié à la découverte d’un nouveau monde, champ puissant d’une modernité en constante révolution, où tout est plus rapide et surtout plus efficace. Cf un billet récent de l’ami Meurice (à voir ici) qui nous démontre la chose avec un cynisme, ma foi, de bon aloi (c’est moins waouh ! quand il se moque des quidams).

Concrètement, quand j’utilise l’expression script monitor pour définir le rôle de ce blog, c’est dans un réflexe purement néologiste, ne le cherchez pas dans les dicos marketing, vous auriez tôt fait de découvrir le pot aux roses. Mais ce n’est pas non plus un artifice : script c’est pour l’aspect d’écriture à la fois structurée et pragmatique, et monitor c’est pour le support de cette expression. En bref, je vais écrire dans les semaines qui suivent les textes qui seront utilisés notamment dans les modules vidéo dédiés principalement à Youtube. Je pense notamment aux protagonistes principaux du premier volume pour lesquels je veux présenter et expliquer les choix narratifs et ma volonté de caractérisation. Je suis satisfait (ou fier) du traitement que j’ai réservé à des personnages qui souvent auront été réduits aux archétypes les plus élémentaires. Par exemple, ma version très originale du couple Amphitryon/Alkmène continue de m’inspirer. Durant l’adolescence, quand je commençais à créer des histoires, je me suis vite rendu compte que pour créer des intrigues intéressantes, il fallait surtout parvenir à parler de tous ces autres qui vous entourent et le minimum de soi. Pourtant, après la réalisation de ce premier volume, en cherchant avec honnêteté à déceler les influences qui m’auront amené à faire certains choix, certaines évidences troublantes me sont apparues. N’est-ce pas un peu mon propre père que je vois, à l’arrivée, dans les traits d’Amphitryon ? Et si Alkmène n’a rien à voir avec ma propre mère, n’est-elle pas un condensé de certaines femmes de ma famille, caractérisées par leur (fort) caractère et des personnalités ad hoc ? Au delà des choix scénaristiques qui ne sont que de simples axes créatifs, j’aimerais aussi explorer ces considérations là, pour fait la part entre le fantasme mis en scène et la catharsis utile. Entre la dénonciation et l’exploration. Par exemple, le personnage d’Alkmène, qui au début ne m’inspirait rien de palpitant, mère invisible et sans substance du plus célèbre, et sans réel rival, héros grec… finalement, elle se révèle à la fois, pour moi, une muse puissante tant, dans mon processus créatif, j’ai pris de soin à ne pas créer une caricature mais bien un personnage à l’humanité inspirante. Loin d’être une mère parfaite, loin d’être une personne vaine et sans consistance, son rapport maternel avec mon futur Heraklès a un impact précis sur la personnalité de ce dernier, dans une logique épigénétique qui demeure une thématique scénaristique incroyablement féconde. Effectivement, quoi de plus intéressant que de montrer comment, pour un caractère ou une personnalité similaire, le contexte modifie le tout qui forme une personne ?

Rendez-vous donc bientôt sur ce blog pour découvrir les premiers « scripts » qui serviront à la fois de textes pour les vidéos et la preuve de dépôt en propriété intellectuelle (je plaisante, bien entendu).

Source image : Portrait d’Adeline Dudlay dans le rôle d’Alcmène (wikimedia commons)

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