Aujourd’hui, au réveil, une petite vidéo sympa de France Culture présentant le travail de Julien d’Huy, archéologue, qui a réalisé un travail de synthèse, avec un protocole s’appuyant sur un principe statistique, pour faire ressortir l’idée d’un proto-mythe à la base de celui du Cyclope. Les conclusions évoquées dans la vidéo d’un tel travail, sont intéressantes, passionnantes, même si je regrette, à la fin, qu’on énonce une « vérité », alors que, même si la démarche est brillante, on ne doit pas en arriver à un tel dogmatisme. C’est l’affirmation en fin de vidéo, « Ces croyances, transmises depuis la préhistoire sont devenues nos mythes » qui m’a un peu fait tiquer. Non, c’est une théorie, sympathique, plausible, riche de sens et de possibilités, mais ça ne reste qu’une théorie.
Je souris, encore, à cette simple vérité, énoncée à chaque article sur Zeus, un nom d’origine indo-européenne, un adjectif vite assimilé et vite oublié, alors que son commencement indique bien le coté exotique du dieu, tandis que l’Europe indique le nord sur la boussole… en bref, le maître des Dieux en Grèce, vient du nord voire de l’Inde. Car sinon comment expliquer qu’on l’ait appelé ainsi, les autres ethnies ou culture ayant toujours fait le joie de rebaptisé leurs dieux, de manière souvent radical (sans oublier les « fusions » qui faisaient se réunir plusieurs figures divines en une seule). Je regrette de n’avoir pas l’éducation d’un linguiste ou d’un helléniste, car je sais que dans les textes « bruts », il y a des trésors encore à trouver, des mystères à lever, des indices au moins révélateurs de petites vérités surprenantes et enrichissantes.
Le livre de M. Julien d’Huy, à découvrir aux éditions de la Découverte : https://www.editionsladecouverte.fr/cosmogonies-9782348059667