ReginHart J’ai rapidement relu mon dernier billet et j’ai été heureusement surpris de constater que, pour une fois, j’avais résolument été pessimiste ! Début juillet, j’ai commencé le projet de créer une cinquantaine de vidéos en filmant la réalisation d’esquisses rapides présentant les personnages… L’air de rien, cette étape était théoriquement compliquée car je n’avais jamais réalisé de vidéos et encore moins mis en ligne quoi que ce soit de « filmé ». Après, je n’étais pas non plus candide sur la question car j’ai réalisé moult campagnes en ligne dans un maintenant lointain passé, et j’ai la chance d’avoir eu plusieurs vies professionnelles qui auront été autant d’aventures et d’expériences enrichissantes tant en terme de compétences que d’inspiration. Mais je n’imaginais pas réaliser 48 vidéos en moins d’un mois, tout en solutionnant diverses problématiques techniques comme légales.
Ces vidéos n’ont aucunement la prétention de revendiquer un quelconque génie artistique, je le répète, ce premier volume de BD est bien mon premier acte dans le domaine, je n’ai pas de passif si ce n’est deux années de formation artistique dans ma jeunesse, et mon ambition n’aura jamais été d’accoucher d’un chef d’oeuvre ou de participer à ce qui me semble souvent une démarche narcissique. J’ai également du mal avec le terme « artiste », qui en lui-même renvoie à une certaine prétention sociale. L’artiste, cet être étrange et particulier qui, lorsqu’il a du succès, en est un vrai, et quand il bide n’est qu’un prétentieux que l’échec a révélé. J’ai chassé depuis longtemps ces deux constats normatifs pour me concentrer sur mon seul et véritable but, enfin créer ma bande-dessinée. C’est avec cet état d’esprit que j’ai réalisé ces vidéos, durant lesquelles je présente, le temps de quelques minutes (généralement autour des 2′) le personnage esquissé.
J’ai tenté de réaliser le projet de ces vidéos sans filet, à savoir que je n’utilise que rarement la gomme et surtout je ne vise absolument pas la performance. Petit détail qui révèle un peu de mon tempérament martial, j’ai utilisé pour l’encrage, à l’écrasante majorité des cas, un feutre calligraphique, qui se caractérise par l’exigence au niveau de la pression (la pointe est un pinceau très sensible). J’ai toujours aimé cette volonté propre au samouraïs de constamment rechercher le geste parfait, sans fioritures, sans excès, sans ostentation, sans perte de temps ni excès d’effet. En utilisant un feutre calligraphique, je me suis mis à chaque fois dans la contrainte d’un impossible retour en arrière… pas de CTRL + Z, ta main part, ton geste se réalise, et il ne reste que le résultat de ton attention dans lequel peut se voir alors la peur, la maladresse, la candeur, enfin, tout ce que tu es au moment où tu crées ces dessins.
Ce qui rejoint et ressemble beaucoup à mon état d’esprit au moment où je me suis lancé, soit en repartant de zéro à tous les niveaux… pas le temps de s’appesantir, pas le temps d’hésiter, pas le temps de faire du sur place et encore moins de temps à en perdre. L’idée c’était la montagne à gravir même si le risque était de manquer d’oxygène avant d’en atteindre la sommet.
De 50 vidéos, je me suis résolu à 48 pour plusieurs raisons… la première étant de convenir à la règle que je m’étais donné au début du projet, soit ne pas commettre l’erreur de présenter trop de personnages dans ce premier volume. Il y a donc un peu moins d’une dizaine de personnages stratégiques qui sont présentés dans l’intrigue, et j’ai réalisé une variation de 5 esquisses de ces derniers, ce qui donne dans le détail :
- 5 Alkideus
- 5 Nestor
- 5 Poludeukès
- 5 Télamon
- 5 Oedipe
- 5 Phix
- 5 Amphitryon
- 5 Alkmène
Ce qui fait 40 esquisses auxquelles j’ai rajouté 8 créations individuelles correspondant à Zeus, Hera, Alkideus enfant, Iphiklès, Kréon, Megara, le mystérieux H? et Kephalos.
Le but de la manœuvre est assez simple mais tout de même complexe… déjà, travailler le référencement naturel en ajoutant des sources/site hébergeant la marque/titre qu’est « Les Cycles d’Ouranos »… ce qui déjà, au jour d’aujourd’hui, fonctionne avec l’apparition des liens des vidéos dès la première page. Mais sur le long terme je compte monter une opération pour proposer l’achat d’une édition support, avec en bonus ces esquisses. En résumé, l’heureux acquisiteur d’une de ces éditions recevra également une de ces esquisses (qui sont donc des exemplaires uniques) dont la conception sera disponible sur Youtube.
Pour l’instant, je suis un peu limité par Youtube qui me restreint l’édition avec un quota de mise en ligne journalier qui fait qu’il me reste à vue de nez une vingtaine de vidéo à publier… mais cette petite phase devrait être achevée avant la fin de cette semaine, donc bien avant la fin du mois d’août.
