La page 9 d'Herakliskos en cours

Je viens de finaliser l’encrage de la page 9 du premier volume des Cycles d’Ouranos, Herakliskos, avec en visuel mes 12 Olympiens, un petit teasing de ma version des 11 apôtres de Zeus (ah, ce fameux chiffre 12…). J’ai énormément travaillé sur chacun d’entre eux, et je compte bien surprendre par mon interprétation de chacune des figures. La mise en scène est emphatique et théâtrale, car je n’ai pas pu résister au cliché des crânes… encore que pour le coup, vu le fin fond de mon intrigue, ça garde du sens. J’ai réalisé le crayonné de ce dessin il y a déjà quelques mois, lors de l’élaboration du lore, et l’air de rien, ça m’a demandé un énorme effort de création scénaristique. Je me suis lancé un petit enjeu, en écrivant ce scénario, soit de prévoir dans les grandes, mais précises, lignes, tous les enjeux, les événements principaux… et donc les interactions entre les personnages. Des personnages tellement nombreux, qu’il m’a fallu aussi quantifier assez chichement le nombre de protagonistes à présenter et mettre en scène dans le premier volume. J’ai adoré certaines BD ces dernières années, et certaines avaient parfois le défaut de trop en mettre. Il me vient, à l’évidence, le manga Hunter X Hunter (quelle tuerie cette histoire !), qui pour moi est un mélange de fun et de complexité, car l’auteur est tellement dans l’édiction permanente de « règles » pour expliciter son système, que chaque bulle nécessite un véritable effort de compréhension ET d’assimilation… ce qui serait déjà un investissement particulier pour le lecteur exigeant, mais en plus, il rajoute une armée de personnages qui se perdent en sous-intrigues, souvent et majoritairement intéressantes… mais qui à la fin plombe le récit qui avance par secousse et n’est plus mus par une écriture fluide et rythmée.

Je n’ai plus le compte exact, mais je crois avoir limité le nombre de personnages « principaux » à 15, dont un noyau de 4 héros dont j’ébauche la présentation. Des Olympiens, il sera question dans le premier volume, l’air de rien, des deux plus importants ou presque, Zeus et Hera. Un choix qui pour moi est une facétie précieuse. Beaucoup de grandes histoires (selon mes critères bien particuliers) font le choix du mystère et de l’inconnu, un peu dans une logique de jeu vidéo avec le « big boss » à franchir… mais j’ai aimé l’idée d’aller à contre courant, pour deux raisons essentielles. La première, c’est que mon Zeus est en soi une intrigue primordiale dans l’intrigue : pourquoi a-t-il des clones génétiques dans la nature, pourquoi appelle-t-on certains épisémos des zeus, pourquoi Hera a quelques déclarations surprenantes qui évoquerait un changement profond, etc. La seconde, c’est qu’en réalité, ma générosité est trompeuse. De Zeus je ne montre que le petit bout de l’iceberg… tout en posant, radicalement, sa puissance qui semble à ce moment du récit, incommensurable.

Mais les autres Olympiens, pour le coup, me passionnent, car chacun aura un rôle. Tous ont une raison d’être, un passé. Et tous surprendront car aucun ne sera l’archétype attendu.

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