Dernière ligne droite

Face à face douloureux dans les cycles d'ouranos

Je profite du pont de l’ascension pour me poser deux minutes sur le blog que j’ai déserté depuis quelques semaines pour cause d’agenda quelque peu frénétique ! Au jour d’aujourd’hui, j’ai pris malgré mes estimations optimistes un peu de retard car il me reste 9 pages afin d’achever le premier volume… j’ai hâte d’en finir pour passer à la phase deux, mais en même temps, je me suis rendu compte que mon premier choix, pragmatique, de favoriser la rapidité avant la qualité, n’était pas judicieux.

La réalisation d’une bande-dessinée est la grande majorité du temps une oeuvre collective, qui en fait avant tout un produit avant d’être une oeuvre « personnelle ». Quand je pense à la manière de me désigner par rapport au projet, c’est assez compliqué, car je ne me sens pas plus dessinateur que scénariste, bien que je sois en solo sur ces deux postes, entre autres. Au fur et à mesure de l’évolution du projet, j’ai dû changer de point de vue sur ce que je souhaitais vraiment. Au lancement du projet, il y avait énormément de problématiques et de questions qu’il fallait me poser, et il aura fallu constamment m’adapter pour concrétiser l’idée initiale. Le volume 1, en soi, en était la première pierre à la fois symbolique et fondatrice. Je suis à la fois enthousiaste mais aussi un peu épuisé par tous ces mois passés à travailler sur le projet, tout en étant très stimulé par ce qui reste à venir. Car ce premier volume est aussi un galop d’essai, la fin d’une première étape simultanément libératrice et initiatrice. Sans que ce soit un mystère, ça fait quelques mois que je pense au volume deux, mais c’est au dessinateur de rattraper à présent le scénariste. La frustration qui naît de ce décalage dans une oeuvre personnelle correspondant à ma nature profondément individualiste, est pour le coup bien réelle, mais je n’élimine pas l’option qui me ferait collaborer avec un (ou même des) dessinateur pour me concentrer sur le scénario. En réalité, je n’ai jamais limité le projet à une simple bande-dessinée, au contraire, j’ai toujours voulu réaliser une oeuvre totalement trans-média en déclinant le lore et les concepts sur d’autres lignes scénaristiques. Ce qui explique aussi la forme, les choix artistiques, avec la volonté forte de réaliser une histoire populaire, accessible et même peu prétentieuse. Je suis même toujours un peu amusé de la surprise de mes premiers lecteurs, qui me connaissant, sont étonnés par la simplicité des dialogues, de la construction graphiques, des choix créatifs.

9 pages, l’été qui arrive, la rentrée qui se profile, et la phase deux à laquelle je pense depuis plus d’un an… Je donne rendez-vous à mes fidèles soutiens pour cet été, sachant que la dernière page sera pour moi un grand moment de bonheur !

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