Début du Storyboard de l’Epeisodion II

La page 5 du storyboard du volume 2 d'HERAKLISKOS par ReginHart

J’ai un peu dérogé à ma logique graphique et sémantique en appelant le titre de ce billet en inversant un peu l’ordre des informations, mais bon, c’est dans l’idée de rester compréhensible. Après avoir achevé les dialogues et réalisé un travail de planification du travail à faire, j’ai entamé le storyboard dont logiquement je posterai un scan de la page 5 en image de tête. Car je tape ce billet sur mon chromebook tandis que j’aime bien travailler l’image sur mon PC, ce qui explique parfois pourquoi je laisse des fois plusieurs jours avant de m’exécuter. Pour être clair, et parce que ce blog participe au projet de raconter le projet de l’intérieur, je passe mon temps à passer d’une activité à une autre et là j’ai simplement achevé le storyboard de la sixième page… et qu’il me reste un peu de jus pour venir ici faire un petit point sur le sujet. J’ai la chance de pouvoir passer d’une activité à une autre sans souffrir de la difficulté inhérente à ce genre de polyvalence. Dans une autre vie professionnelle j’avais déjà la capacité à passer du gestionnaire au technique et ce sur différents projets. Pour les Cycles d’Ouranos ça veut dire écrire, dessiner, gérer, et concrètement ça induit de passer d’un poste à un autre, d’avoir une charge mentale constamment à fond… ce qui satisfait en grande partie ma nature hyperactive ! Après, le gros défaut, c’est la charge de travail qui est phénoménale et qui, avec réalisme, entraîne des contraintes de temps.

A ce sujet, j’ai commencé à réfléchir à différentes stratégies pour me soulager mais comme me l’a rappelé ma fille, je n’aime pas déléguer quand je peux faire. C’est là que ma nature foncièrement individualiste et indépendante se révèle parfois comme une contrainte. Je vais voir, pour l’instant je me suis donné l’étape du storyboard à achever et l’air de rien, c’est déjà une bonne partie de la montagne que je commence à escalader. Dans le fameux document de planification, que j’évoque plus haut, j’ai donc essayé d’estimer le nombre de pages pour le second volume… et je suis arrivé au beau numéro « 96 ». J’essaie pour le second volume, après avoir fait mon expérience sur le premier, de planifier profondément le travail graphique à faire avant d’attaquer les cases. C’est donc un storyboard un peu poussé que j’essaie de dessiner, pour gagner en rapidité lors de la création des pages. En bref, je mets donc une journée de travail pour faire une page de storyboard. Des fois, comme vendredi, quand j’ai encore un peu de capacité oculaire et de jus, je commence le dessin de la suivante, mais à force de burn out à répétition au niveau physique, je fais à présent très attention. Le nombre de fois quand, euphorique, je bosse 10 à 12 heures pour le payer concrètement le lendemain, commence à me servir de leçon. Il y a de toute manière tellement de choses à faire que mon planning personnel est toujours chargé à bloc.

Donc, 96 pages signifient 96 jours de boulot, soit pour une semaine de 5 jours (j’ai souvent bossé le WE pour le premier volume mais c’était tellement une phase d’exploration et d’expérimentation que je n’avais pas le choix), 19 à 20 semaines à prévoir pour simplement boucler cette phase là. Nous sommes mi-juin, j’ai donc fini la première semaine et entamer la seconde, ce qui me donne en échéance un peu moins de 5 mois à partir de maintenant. Vu que je ne prendrai pas de vacances, comme à mon habitude (après je ne me plains pas, j’adore ce que je fais, ça reste une aventure professionnelle et artistique hors du commun), j’en aurai donc fini avec le storyboard juste avant l’hiver. Durant ces 5 mois, je vais d’ailleurs me documenter et créer le matériel de documentation dont je vais avoir besoin. L’air de rien, j’ai déjà beaucoup bossé là-dessus, ça fait partie des petites tâches permanentes que je m’impose mais qui me permettent de ne pas bloquer à chaque étape.

Concernant le volume 1 qui est d’ores et déjà en vente, je n’en ferai la promotion qu’à la rentrée. Vu l’actualité, et vu le calendrier, je n’ai aucun intérêt à brûler mes cartouches inutilement. De plus, lorsque je commencerai mes petites opérations promotionnelles, j’aurais beaucoup à montrer pour le volume 2. Dans la grande masse du boulot à faire, je voudrais animer les réseaux sociaux et créer du contenu ad hoc. Mais je sais que je m’illusionne à ce sujet, même si la chaleur de l’été va m’obliger à ralentir la journée pour cause de chaleur estivale. Après, l’année dernière, j’ai créé 48 vidéos en pleine canicule, en me formant plus que rapidement à l’exercice. Ce qui me fait penser que j’ai aussi l’opération Protos à initier et à gérer, car je dois rajouter sur la boutique une date de lancement (qui se situera après la phase de publicité et de communication qui sera à la rentrée).

C’est difficile d’expliquer mon état d’esprit ou ma stratégie quand tout un système ne fait valoir que les succès immédiats et fulgurants. Ce n’est pas et ça n’a jamais été mon calcul. Quand j’ai réalisé le premier volume, et comme je l’ai déjà écrit, je ne me suis pas situé dans un espace de temps à la fois proche et court. J’ai préféré posé mon intrigue quitte à être un peu laborieux. Ce qui rend mon premier volume un peu frustrant car comme mon fils me l’a rappelé, toujours solide quand il faut lui demander son avis (il n’a absolument aucun filtre), ça ressemble davantage à une introduction qu’à autre chose. Et pour cause, c’est ce que c’est ; mais quand je l’imbrique avec le second volume (qui fera donc 96 pages d’action et de révélations) c’est déjà bien plus satisfaisant. Je ne désespère pas de trouver mes premiers lecteurs mais j’ai conscience que c’est beaucoup leur demander que d’avoir aveuglément foi en ma volonté. S’il y en a, je saurai par contre récompenser leur bienveillance, parce que ça en sera – et la bienveillance demeure à mes yeux une qualité cardinale, principale.

Je me pose quand même la question du réalisme, non du projet, mais de la méthode. Je vois tout ce qu’il y a à faire, je n’ai aucun souci de visualisation, de projection, et même de planification du boulot. Mais je sais que mon défaut c’est mon individualisme et mon indécrottable optimisme. Beaucoup seraient intimidés voire découragés par la masse de boulot que j’ai prévu. Je suis pour ma part surexcité et enthousiaste. La dernière fois que j’ai connu ça, c’était il y a deux mois pour une intense séance de jardinage qui m’a provoqué un traumatisme du nerf ou de la racine S1 (enfin je crois que c’est ça), qui a provoqué la paralysie de mon pied gauche. Le médecin, au moment du diagnostic m’a regardé avec un air à la fois ahuri et incrédule quand je lui ai expliqué les circonstances de la blessure. C’est ce qui arrive quand vous ne ressentez que peu la douleur et que vous pouvez gérer une grosse masse de fatigue. Là, je commence à remarcher sans boiter, donc je me méfie de ma nature comme elle m’inspire une certaine confiance. Ce projet, les Cycles d’Ouranos, a toujours été une épreuve d’endurance, un marathon pour de vrai. Je n’en suis qu’aux premiers kilomètres, et ça va être encore très long et parfois dur. Mais résolument, je suis de ceux qui préfèrent le voyage à la destination… même si mon but demeure avec toute l’intransigeance qui me caractérise, de l’atteindre. Comme ma fille me l’a si gentiment déclaré quand je lui ai demandé si elle avait douté que j’achève le premier volume : « non, je sais que lorsque tu te donnes un objectif, tu fais tout pour le réaliser ».

On verra, comme je le répète souvent, il faut aussi que la santé et la chance suivent. Mais je suis motivé, et les quelques pages de storyboard que je viens d’achever me rendent très confiant. Rendez-vous donc, au fil des mois à venir, sur ce blog, car j’ai toujours à cœur de partager le processus créatif, non par un désir bêtement narcissique mais parce que je veux, au fil du temps, révéler l’archéologie du projet ce qui est en soi une aventure et une proposition artistique particulières.

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