ReginHart Bon, ce matin petite pose sur ce blog car travail intensif sur tous les fronts, mais j’ai eu le petit souci de ne pas retrouver des notes que je pense avoir écrites mais sans en être pleinement convaincu. Je suis constamment en train de prendre des notes, car au fil du temps, je me suis rendu compte que c’est terriblement nécessaire. J’ai toujours exercé ma mémoire afin de pouvoir travailler « mentalement », mais je me suis aperçu que malgré toute ma (bonne) volonté, s’il n’y a pas, à un moment donné, l’effort de le transcrire, ça peut s’évaporer et ne jamais revenir. Là, je suis convaincu d’avoir écrit le script de tout le premier cycle, sous la forme de notes, mais rien n’est moins sûr. Donc j’ai remué tout le bordel que j’ai entassé ces deux dernières années (voire plus, vu que certaines notes ou esquisses remontent à plus de 20 ans), et je suis resté bredouille.
Concernant ce projet, la démarche artistique et un poil intellectuelle aura été l’enjeu de penser l’histoire dans son ensemble. Le travail qui est fait des fois sur des films avec la création d’une « bible » qui regroupe des faits non forcément narrés ou présent dans l’oeuvre finale, mais qui permet aux participants du projet d’à la fois comprendre mais aussi assimiler la réalité de l’univers temporairement créé. C’est tout à fait le même processus pour les Cycles d’Ouranos, et par exemple j’aurais passé une grande partie de la semaine passée à un travail de recherche, suivi par de la synthèse pour aboutir à de la création. Tout ça pour, à la fin, n’intégrer que des miettes du travail réalisé dans le script du volume 2. Ce qui entraîne deux réflexions : la première étant comment faire éclore ce travail ? La seconde étant pourquoi ne pas collaborer avec d’autres artistes pour réaliser tout ce que j’ai imaginé.
‘Les Cycles d’Ouranos‘ est mon premier grand projet, celui que j’ai créé un soir de printemps à l’aube de ma majorité. J’avais déjà lélaboré les concepts (les daimons), j’avais défini le contexte dans lequel je voulais raconter l’histoire. Mais l’intrigue, en elle-même, ne n’est venue que dans un moment de fulgurance dont j’ai gardé précieusement la trace. Plus de 30 ans après, il ne reste que des bribes de ce projet initial mais le travail de notes et de sédimentation aura bien été mené. Ce qui me permet de naviguer dans ma mémoire comme dans un territoire plus ou moins familier. Malgré tout, il me faut régulièrement raviver mes connaissances, il me faut retrouver le fil de mes réflexions et de mes décisions. Ce matin je cherchais par exemple les esquisses de deux personnages que je sais avoir dessinées car présentes, en silhouettes (foreshadowing powa) dans le premier volume. Il me faudrait peut-être faire un énorme travail de classification, d’archivage, pour tout organiser de manière plus pratique… Je me demande vraiment ce matin si je ne vais pas finir par m’y astreindre, même si ça prend du temps, même si c’est moins excitant que le travail créatif qui demeure et demeurera toujours jouissif et épanouissant.
Je n’ai pas que ce projet sous le coude, j’en ai déjà 3 autres bien aboutis. Toujours des univers, toujours des projets complexes, dans un secteur où le stand alone, le « one shot » est chaudement conseillé pour vraiment s’initier aux arcanes majeurs du genre artistique. Personnellement, ce qui m’intéresse c’est bien la mythologie, dans son appréhension pleine et entière, soit l’articulation d’un monde alternatif et complexe. Il est facile de profiter d’un cadre déjà réalisé par ailleurs, pour juste effectuer un travail de pantomime… mais je préfère mettre en place des univers alternatifs dans lesquels je peux faire exister des personnages qui représentent à mes yeux le coeur véritable de mon intention.
Je sais que je ne pourrais pas concrétiser, en solitaire, toutes ces idées et ces projets, c’est pour cela que je compte mettre en oeuvre, assez rapidement, je dirai courant 2023, des actions « entrepreneuriales » pour trouver des solutions concrètes.
